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La
ville d’Ephèse
a occupé dans l’Antiquité des emplacements
différents.
La ville la plus ancienne était dominée
par la colline d’Ayasuluk (Selçuk), qui porte aujourd’hui
les ruines significatives d’une forteresse seldjoukide
et la basilique Saint-Jean, au pied de laquelle se trouvent la
mosquée d’Isa Bey et les ruines de l’Artémision.
Selon la légende, la ville a été fondée en l’an
1000 avant J.C., mais selon les archéologues, on y trouve des traces remontant
au IIIe millénaire.
La
seconde ville, construite en 287 avant J.C. par Lysimaque, est à presque à 3
km à l’ouest de l’ancienne, autrefois plus près de
la mer, sur la colline arrondie du Panayir Dağ (ancien Mt Pion), et sur
le flanc de la montagne Bülbül Dağ (ancien Koressos).
Lysimaque lui donna le nom d’Asinoeia, en l’honneur de sa femme Asinoé.
L’enceinte de Lysimaque est presque partout reconnaissable et il en subsiste
des parties considérables.
La
ville hellénistique et romaine, est la partie la mieux
conservée
et la mieux dégagée du site.
Les monuments les plus remarquables
en sont : le théâtre,
qui pouvait accueillir 24 000 spectateurs et la bibliothèque de
Celsius, monument romain admirablement restauré,
près de l’agora hellénistique. On peut aussi y voir
l’agora
romaine, l’église double, le port hellénistique et
le port romain, l’église mariale, la rue de Marbre, la rue
des Courètes, le temple d’Hadrien,
les thermes de Scholastikia et les maisons en terrasse.
Pour une bonne visite des lieux, il faut compter une journée bien
complète.
Ephèse,
qui était sous l’Empire romain la capitale
de la province d’Asie, était aussi l’une des principales
villes de l’empire avec Rome et Antioche
sur l’Oronte,
alors que Byzance n’était encore qu’une simple ville
de province.
Le christianisme s’y développa rapidement et saint Paul
y resta 3 ans pour établir la première Eglise de la ville.
Marie et Jean s’y réfugièrent après la mort
du Christ.
La tombe de Jean se trouvait près de la grotte des
Sept Dormants, puis fut transférée à la
basilique qui couronne l’acropole
de la ville archaïque.
Sur une colline
non loin de la ville, on a découvert les restes de la maison où vivait
Marie, après les indications d’une stigmatisée allemande.
La maison est aujourd’hui un pèlerinage chrétien
transformé en église,
où des centaines de millier de personnes viennent s’y recueillir
chaque année.
A
Ephèse, on estime que 85% du site est encore enterré.
Pour bien
comprendre l’évolution de la ville, une visite
du musée
Archéologique de Selçuk (la ville moderne d’Ephèse),
est indispensable.
Le site
complet: Ephèse |