Glossaire
de base
Amulettes |
Ce
sont des petites figurines assurant la protection des vivants,
aussi bien que des morts. Portées en collier
par les premiers, insérées dans les bandelettes des
seconds, elles peuvent être en faïence, en pierre précieuse
ou semi-précieuse, en bronze, en or, en argent... Elles
représentent soit des divinités, soit des signes
hiéroglyphiques chargés d'efficacité : le
pilier djed (la durée et la stabilité), l'oeil oudjat
(la plénitude), la croix ankh (la vie), le scarabée
khéper (l'existence par excellence) ou le noeud tit d'Isis
(la protection en toutes circonstances). |
Canopes |
Les
viscères momifiés du défunt sont conservés
dans quatre vases canopes, en albâtre ou en calcaire, mis
sous la protection de quatre dieux, appelés les quatre fils
d'Horus, et de quatre déesses : Amset, à tête
d'homme, et Isis veillent sur le foie ; Hapi, à tête
de babouin, et Nephtys sur les poumons ; Douamoutef, à tête
de chacal, et Neith sur l'estomac ; Khebeh-Senouf, à tête
de faucon, et Selkis sur les intestins. |
Cartouche |
Ce
terme désigne la boucle allongée, symbolisant
le règne universel du roi, dans laquelle s'inscrivent les
quatrième et cinquième noms de Pharaon: le nom de
Roi de Haute et de Basse-Égypte et le nom de Fils de Rê. |
Cosmogonie |
C'est un
récit mythique retraçant la création
du monde et la mise en place des différents éléments
de l'univers: terre, ciel, astres... En Égypte, de nombreux
centres religieux ont élaboré leur propre cosmogonie
: Héliopolis, Memphis, Esna, Thèbes, Hermopolis...
Chacun met en scène un dieu créateur, qualifié de
démiurge, qui conçoit sa création par des
moyens qui lui sont propres: par exemple, Ptah crée "par
la pensée et par le verbe" et Khnoum façonne
les dieux, les êtres et les choses sur son tour de potier. |
Ecriture |
Les Égyptiens
ont principalensm trois formes d'écritures
: une écriture sacrée, le hiéroglyphique, remarquable
par l'extrême finesse de ses dessins ; deux écritures
civiles, plus simplifiées, le hiératique supplanté,
dès
le VII ème siècle
avant J.-C.. par le démotique. |
Légende d'Osiris |
C'est
le mythe le plus célèbre de
toute la littérature égyptienne. Malheureusement.
seul l'écrivain grec Plutarque offre une version complète
de ce récit dans son ouvrage De Iside à Osiride. Les
textes égyptiens sont tous très
mutilés et comportent de nombreuses lacunes. Cette légende.
de tradition héliopolitaine, retrace trois étapes
de la vie des dieux de la grande ennéade : l'assassinat
d'Osiris par Seth, la naissance et l'enfance d'Horus et la lutte
entre Horus et Seth pour la royauté terrestre. |
Livre des morts |
Apparu
dès le Nouvel Empire, ce recueil de textes, plus
justement appelé le "Livre pour sortir au jour",
regroupe toutes sortes de formules destinées à assurer
la résurrection du défunt dans l'au-delà,
en lui accordant une liberté totale de mouvement et en lui
procurant tout ce qui peut être utile dans le monde inférieur.
Les chapitres, bien souvent décorés de vignettes
illustratives, sont consignés sur un rouleau de papyrus
déposé dans le sarcophage du défunt ou inséré dans
les bandelettes de la momie. De nombreux exemplaires de ce livre
funéraire ont été retrouvés. Aucun
n'est identique, certains possédant des chapitres inexistants
chez d'autres. À ce jour, quelque cent quatre-vingt-dix
chapitres différents ont été recensés. |
Mastaba |
On
utilise le terme de mastaba, la "banquette" en arabe,
pour définir les tombes civiles de l'Ancien Empire. Régulièrement
disposés dans les nécropoles autour de la pyramide
royale, ces tombeaux, destinés aux hauts fonctionnaires
de l'administration, comportent deux parties distinctes. En superstructure,
la chapelle, pour les services du culte funéraire, et le
serdab, contenant la statue de ka du défunt. En infrastructure,
le puits, comblé de gravats lors des funérailles,
et le caveau, contenant le sarcophage avec la momie du défunt
ainsi que son trésor funéraire (mobilier, statuettes,
parures,barques) |
Momification |
L'invention
et l'utilisation des techniques de momification répondent à une
logique très précise. En Égypte, la mort n'est
pas une fin, mais un passage vers une autre forme d'existence.
Or, ce passage est très dangereux car, lorsque survient
la mort, les différents éléments de la personnalité humaine
(le ka, le ba, le nom, le corps, le coeur...) se séparent
tout en conservant, chacun, leur intégrité. Si l'on
arrive à tous les rassembler, cette seconde vie sera possible
: il faut donc parvenir à préserver le corps car
le laisser se dégrader, c'est perdre toute chance de survie.
Ainsi, l'embaumement doit permettre cette conservation du corps.
La technique consiste à vider le corps de toutes ses entrailles,
avant de le plonger pendant soixante-dix jours dans du natron pour
le déshydrater. Ensuite, il est lavé, parfumé et
enserré dans des bandelettes dans lesquelles on insère
des d'amulettes. Les viscères sont momifiés à part
et placés dans quatre vases canopes protégés
par les quatre fils d'Horus. |
Néfertoum |
C'est
le lotus primordial d'où a émergé le
soleil aux origines des temps. Différentes divinités
lui sont associées : à Memphis, il est le fils de
Ptah et de Sekhmet, à Bubastis celui de la déesse
chatte Bastet et à Bouto celui de la déesse cobra
Ouadjet. |
Noun |
C 'est
l'océan originel précédant toute création
dans les cosmogonies et représentant le néant : "avant
que le ciel n'existe, avant que la terre n'existe, avant que les
hommes n'existent, avant que la mort n'existe" était
le Noun. |
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